참 싸움꾼 프랑스대대 참전勇士들

022 Ⅰ. Les Vrais Baroudeurs au bataillon français en Corée Nous sommes restés longtemps, Corre et moi, à les regarder sans pouvoir prononcer un mot. Corre finit par formuler tout haut le sujet de sa méditation : - Je voudrais bien savoir ce que ces types pensent d'agités comme nous, qui faisons des milliers de kilomètres pour venir nous battre chez eux. A ce moment, un petit vieux, coiffé d'un chapeau noir en forme de tuyau de poule, montre de grandes dents de cheval et nous regarda en ricanant. Avait-il compris? Le dimanche, 3 décembre, André Lemoine faisait la connaissance d'un sergent américain - Ralph Burker - un grand escogriffe, qui ayant combattu en Normandie et dans les Ardennes, parle correctement le français. A sa poitrine sont accrochées une demie-douzaine de décorations ; le dernière a été gagnée sur le front de Corée, où Burker se bat depuis le début des opérations. D'une voix monotone, ses yeux gris fixant sa main gauche où il ne reste que trois doigts, il lui raconte des scènes terribles : - “On avait appelé ça une simple ‘opération de police' dit-il, et ce fut une affreuse mêlée où nous fûmes décimés. Les rouges étaient partout, devant nous, derrière nous, quelquefois habillés en soldats, mais souvent en simples paysans qui soudain nous bondissaient dessus comme des chats sauvages. En quelques jours, l'Armée Sud-Coréenne fut disloquée et nous sommes restés un contre dix ; et ces dix là étaient merveilleusement armés avec des mitraillettes, des mitrailleuses russes et des chars ‘T34’ contre lesquels nos ‘Sherman’ et nos bazookas ne pouvaient rien. A chaque instant nous étions submergés par cette marée de communistes qui tuaient, mutilaient, torturaient, tous ceux qui avaient le malheur de tomber vivants entre leurs mains. De Séoul jusqu’au Kumgang, nous avons trouvé des tas d'hommes assassinés par des guerilléros. Les Vrais Baroudeurs au bataillon français en Corée

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