028 Ⅰ. Les Vrais Baroudeurs au bataillon français en Corée Il portait alors son alliance au bout d’une chainette pendue à son cou, et il avait échangé son bracelet d’identité en or contre un bracelet en argent. - Les Chinois foncent sur tout ce qui est en or, expliquait-il. Je ne tiens pas à ce qu’ils me coupent une main, ni même un doigt pour s’en emparer. C’était la hantise de Monclar : être mutilé ou diminué physiquement, depuis 1918, depuis cette jambe qu'on voulait lui couper. Ancien inspecteur de cette Légion Etrangère qu’il vénérait depuis l’âge de 16 ans, puis plus tard Gouverneur des Invalides en 1962, le Général Monclar est entré dans la légende le 20 juin 1964. Il appartient à cette race de soldats dont Mac-Arthur a dit “qu'ils ne meurent pas, mais qu’ils s’effacent.” Le Bataillon Un tel Chef ne pouvait avoir qu'un commandement à sa mesure. Pour qu’après avoir fait une carrière dans la Légion Etrangère, il se soit attaché si fort au Bataillon Français de l’ONU en Corée, il a fallu que celui-ci lui fasse la démonstration qu’il n'avait rien à envier à cette fameuse Légion dont la réputation n’était plus à faire depuis bien longtemps. Il aurait été intéressant de faire une étude sociologique sur le Bataillon. Elle aurait donné des résultats certes fort étonnants sur ce qui unissait tous ces hommes si différents les uns des autres : le volontariat pour aller se battre à l’autre bout du Monde. La question la plus attendue aurait certainement été: quel motif les a poussé à prendre un tel engagement. La connaissance des hommes du Bataillon et quelques réflexions à ce sujet me donnent une réponse partielle et simplifiée, mais vient-elle confirmer ou infirmer tout ce qui a été dit ou écrit à ce jour? Les Vrais Baroudeurs au bataillon français en Corée
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