참 싸움꾼 프랑스대대 참전勇士들

042 Ⅰ. Les Vrais Baroudeurs au bataillon français en Corée Il avait le dos labouré, un rein arraché. 14 janvier - J’ai entendu dire que Copin recevait la Médaille Militaire à titre posthume. C'est donc qu’il est mort. A 19 ans ! Quelques temps plus tard, dans son carnet de route, André Lemoine a épinglé une lettre venue de Tokyo, lettre inattendue s'il en fut. Elle est, en effet, signée de René Copin. Le benjamin du Bataillon, décoré à titre posthume, n’était pas mort dans les combats de Wonju, voici cette lettre : “Vieux Frère” Tu dois me croire mort et enterré. Eh bien non. Je m'en suis tiré. Bigrement amoché, mais vivant quand même. Après être sorti du coma à Taegu, le jour où le groupe s’est fait moucher, j'ai atterri à l'hôpital de Tokyo, où les “Ricains” m’ont opéré et rafistolé. Des as ces gars là! Je suis dans une chambre avec un sergent américain qui a été blessé à la jambe par une balle explosive au nord de Wonju. Toute la journée il faut que je lui raconte les histoires de bagarres à la baïonnette sur la 420. Et après il s’occupe de moi comme une nourrice. C’est la même chose pour Le Moigne que j’ai retrouvé ici. Lui est dans une chambre avec un capitaine américain qui s'appelle David Corbin. C'est le neveu d'un général, il veut tout savoir des charges de Wonju. “J’ai beau être ici comme un coq en pâte et manger du poulet tous les dimanches, quelquefois je pense que je suis revenu près de vous et que je fais pétarader ma mitrailleuse. Je crois malheureusement que ce sport m’est définitivement interdit.” A la 2ième Compagnie tout le monde ignorait que Copin, enfoui dans un sac en plastique avec tous ses camarades tués, chargé sur un camion de cadavres pour être mis dans un cercueil, s’était réveillé à la morgue. Les corps étaient alignés et le sac de Copin avait bougé. Copin n’était pas mort, Copin respirait encore!! Les Vrais Baroudeurs au bataillon français en Corée

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