056 Ⅰ. Les Vrais Baroudeurs au bataillon français en Corée “Dans la soirée du 6 octobre, tandis qu'un déluge d'artillerie chinoise s’abattait sur 281, son bunker s’écroula sous l'explosion de deux obus dont un éclat lui traversa le poignet. A peine pansé, il refusa de se faire évacuer et retourna à son poste de combat. La carabine à la main, il allait d'un bunker à l'autre, voir ses hommes, donnant confiance à tous non seulement par sa présence réconfortante, mais surtout par son calme et sa fière assurance. Les premières vagues d'assaut de l'infanterie chinoise arrivaient dans nos barbelés, à quelques mètres de notre première mitrailleuse. Decker sortit aussitôt de son emplacement de combat et se précipita à la rencontre des assaillants, tuant les plus avancés. Et c’est dans le feu de l’action, alors qu’il ne songeait pas à se protéger des tirs de plus en plus nombreux et nourris, qu’un obus tombait à quelques mètres de lui, le blessant mortellement. Les mots sont impuissants à traduire l'expression de calme et de sérénité que nous retrouvâmes sur son visage. A quoi songeait-il en cet ultime instant? - Peutêtre entrevoyait-il déjà le début de notre victoire et la fuite éperdue des rares survivants chinois. Comment ne pas méditer devant la mort glorieuse de ce jeune Officier que la foi, l'idéal et la recherche de l’action conduisirent jusqu'au sacrifice suprême!” Mais, pour nous tous, sa mort n'est pas seulement un exemple et une action héroïque, mais c’est aussi la perte d'un très grand ami dont le souvenir restera longtemps dans nos cœurs. Des hommes hors du commun Le Bataillon Français, ce n'était pas uniquement les Pionniers qui avaient encaissé le choc formidable en avant de la 1ière Compagnie dont le Chef, le Lieutenant Liron, avait été très grièvement blessé dès le début de l'action, c’était aussi les autres et parmi ceux-ci la 2ième Compagnie en contact direct avec les défenseurs du White Horse. Les Vrais Baroudeurs au bataillon français en Corée
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