064 Ⅰ. Les Vrais Baroudeurs au bataillon français en Corée A Valmy, les Prussiens pensaient en finir vite avec nos volontaires qu'ils considéraient comme une troupe de loqueteux et de ‘ramassis de savetiers’. C’était compter sans la volonté des nôtres de se battre. A Chipyong Ni, à 1037, à Crève-cœur, sur le T.Bone comme à Arrow Head, sur le Hook comme à Chunga-San, vous avez gagné parce que vous vouliez vous battre et que vous étiez fièrs de montrer au monde ce qu’était le panache français. Le Lieutenant Lebeurier à Wonju, le Sergent Chef Gavriloff à Arrow Head, ont entrainé leurs hommes à la bataille, avec la même fougue, que Kellermann à Valmy, qui avait mis son chapeau à panache tricolore à la pointe de son épée pour entrainer les siens au cri de : “Vive la Nation”. Puis l’Armistice a été signé et le Bataillon devenu disponible, vous êtes partis pour l’Indochine où vous aviez rendez-vous avec la mort. Sur 834 hommes débarqués à Saïgon, 54 seulement pouvaient répondre “présent” après huit mois de campagne, huit mois de souffrances, qui se sont poursuivies par d'autres souffrances sur la Terre d'Afrique, où vous avez lutté contre la misère, pour la justice et la liberté. Partout, vous avez donné la pleine mesure de vous-même. Partout où vous êtes passés vous avez laissé une trainée d’Amitié et d’Amour parmi ceux pour qui vous vous êtes battus, pour lesquels les meilleurs d'entre nous ne sont jamais revenus. C’est cette Amitié, cet Amour, que nous célébrerons cette année 1986 à l'occasion du Centenaire du Traité d’Amitié entre la France et la Corée. Hubert Segond Volontaire au Bataillon Français de l'O.N.U en Corée Versailles, le 12 janvier 1986 Les Vrais Baroudeurs au bataillon français en Corée
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